Hello tout le monde,
J’espère que vous allez bien et que vous êtes au taquet pour l’édition #12 de Vlog 2.0 !! 😀
Parce qu’aujourd’hui, vous êtes sur le point de lire l’édition la plus complète écrite à ce jour. Vous y retrouverez l’ensemble de mon processus de création ; allant de la pré-production, au tournage, jusqu’à l’étalonnage de mes vidéos.
Tout en incluant les outils que j’utilise, des astuces, des ressources et quelques conseils pour que vous puissiez vous lancer sur ce type de format Youtube.
En tout cas, j’y ai mis tout mon cœur.
J’espère que vous allez kiffer !
Pour soutenir mon travail, vous pouvez aussi :
Réserver 1h de conseil pour travailler un pan de votre prochaine vidéo
Réserver 30min d’appel découverte pour parler de votre projet Youtube
SOMMAIRE :
💡 L’analyse 2.0 du jour
▶️ Mon GUIDE COMPLET pour créer une vidéo Youtube cinématographique
📚 La FAQ 2.0 d’avril
▶️ Je réponds à 5 questions d’un lecteur
🧑🏻🎨 La vidéo du mois
▶️ Découvrez le travail d’un abonné sur lequel s’inspirer
💡Créer une vidéo Youtube cinématographique — ma méthode de A à Z.
Lors de la précédente édition, vous avez choisi que je partage ma méthode de production de vidéo Youtube cinématographique.
Chose promise, chose due, voici comment je produis mes vidéos (dont des outils, des astuces et des conseils)1.
Étape 1 : La pré-production
Avant de filmer, il y a un élément essentiel à travailler quand on veut produire du contenu cinématographique — la pré-production.
Définition post-production : La pré-production dans la création d'une vidéo YouTube implique l'écriture du scénario, le storyboarding ou encore le découpage technique qui serviront comme point d'appui au tourange.
Concrètement, il s’agit de l’étape où l’on prépare tout ce qui va nous permettre de filmer la vidéo Youtube dans les conditions les moins stressantes possibles.
Le script
Pour créer une vidéo cinématographique, vous devez raconter quelque chose de cinématographique. Pour simplifier — une série de belles images ne suffit pas pour plonger le spectateur dans votre histoire.
Afin de réussir cette étape, pas besoin de révolutionner le concept de storytelling. En reprenant la structure du voyage du héros ou du schéma narratif (par exemple), vous faites 95% du job.
Voici un template que j’utilise couramment.
1️⃣ Accroche
Même si le but est de publier du contenu cinématographique, il y a des codes algorithmiques à respecter (par exemple : la rétention sous les trente premières secondes).
Pour ne pas trop dénaturer l’aspect d’un vlog 2.0, il y a deux techniques que j’aime bien utiliser :
In media Res — qui plonge le spectateur dans des bouts de votre vidéo dès les premières secondes. Une sorte de teaser comme je l’ai fait ici (et qui a eu la meilleure rétention à date)
Problème vs. solution — Sans doute ma technique préférée pour retenir l’attention. À travers ma documentation personnelle, je vis différentes problématiques que j’utilise pour créer mes vidéos. Mais je n’explique pas comment je les résout dans l’introduction. Plutôt, j’utilise l’accroche pour dire “ok, j’ai vécu un truc qui peut te parle. Et je pense avoir trouvé une explication du pourquoi du comment”.
Exemple :
“11.
C’est le nombre de déménagements que j’ai vécu depuis 2021.
Et au-delà d’être devenu un expert en emballage de carton.
Je pense avoir compris pourquoi ça peut être difficile de repartir de zéro.”
ou encore :
“Aujourd'hui, je me dirige vers un projet que je voulais réaliser depuis un moment.
Passer 7 jours loin de l’anxiété des réseaux sociaux.
Mais à ce moment précis, je ne savais pas encore que cette expérience aurait un impact sur un élément spécifique.”
2️⃣ Situation initiale
Vous êtes dans une situation connue où rien n’entrave votre vie paisible.
Exemple : Tous les mois, je produis une vidéo Youtube pour alimenter ma chaîne.
3️⃣ Élément perturbateur (= problématique)
Néanmoins, un élément perturbateur vient rompre de manière permanente votre quiétude de la situation initiale.
Exemple : Mais ce mois-ci, je manque cruellement d’inspiration pour raconter quelque chose de concret.
Ici, on vous oblige à explorer un monde inconnu (un monde intérieur comme extérieur).
4️⃣ Quête et péripéties
À cette étape, vous êtes en mouvement vers une destination inconnue qui vous permettra de revenir à la situation initiale (ou pas !).
Exemple : Pour retrouver la créativité, je dois faire des choses différentes qui me sortent de mon quotidien
5️⃣ Élément de résolution + apprentissage
Vous retournez à votre point de départ avec de nouveaux apprentissages.
Exemple : J’ai retrouvé de la créativité ET j’ai compris pourquoi j’avais une baisse d’inspiration.
En tout cas, pour écrire un bon script, posez-vous toujours ces 3 questions :
Comment puis-je vivre le sujet que je veux traiter ?
Comment puis-je l’incarner ?
Qu’est-ce que j’ai appris de cette expérience ?
Finalement, le but de cette structure est de créer une transformation. Je le répète souvent ici, mais le storytelling est une transition entre différents états.
Je fus autrefois ceci, mais maintenant je suis ceci
Je pensais autrefois cela, mais maintenant je pense cela.
Je ressentais autrefois cela, mais maintenant je ressens cela.
Livres à lire ABSOLUMENT pour se former au storytelling (et qui ont changé ma manière d’écrire) :
Le découpage technique
Le découpage technique est un élément que j’ai ajouté récemment à mon processus de production.
Concrètement, cela me permet de visualiser les différents plans, les actions à mettre en place, les angles de prises de vues ou même les moments où il peut être intéressant de vlogger.
Cependant, nous ne sommes pas au cinéma ou en tournage d’un clip promotionnel ! Il faut donc savoir s’en détacher.
De mon côté, je vois plus le découpage technique comme un guide sur la chronologie de tournage. En sein de celui-ci, je m’autorise des moments d’improvisation, surtout quand il y a du vlogging ou que je filme dans un environnement que je ne maîtrise pas.
Le storyboarding
Enfin, la dernière étape de la pré-production — le storyboarding.
Storyboarder ses vidéos permet, le jour du tournage, d’éviter d’être face à son environnement sans savoir ce qui doit être filmé.
De mon côté, je storyboard soit l’intégralité de mes plans soit certains d’entre eux en fonction du type de vidéo que je créais.
Par exemple, la vidéo “Vivre 7 jours sans réseaux sociaux” à principalement était tournée à l’intuition de ce que je vivais sur l’instant. Par contre, la vidéo “Pourquoi recommencer de zéro n’est jamais simple?” a été storyboarder de A à Z ; tout cela en m’inspirant de plans existants, disponible sur ShotDeck.
En rentrant des mots-clés comme “déménagement” / “voiture”, l’outil me propose différents plans existants de films sur lesquels je peux m’inspirer pour tourner mes propres vidéos. Un gain de temps immense tout en reprenant ce qui s’est fait de meilleur au cinéma.
Ensuite, je télécharge mes images dans ce template sur lequel je viens m’appuyer lors du tournage.
Étape 2 : La production
Pour ma part, cette étape de production est encore brouillonne, il y a une multitude de choses que je ne peux pas encore processer à mon échelle.
Définition de la production : La phase de production est le moment où le contenu vidéo est enregistré. Cela comprend le tournage des séquences (A-Roll et B-Roll), l'enregistrement audio (incluant voix-off) et tout ce qui est nécessaire pour l'assemblage de la vidéo finale.
Cependant, voici quelques éléments qui vont vous permettre de tourner votre vidéo 2.0 de la meilleure manière possible.
La composition de vos plans
Déjà, filmer des plans composés devrait être votre objectif numéro 1 ! Pour cela, apprenez les différentes règles de compositions, comme celle des tiers, la spirale de Fibonacci ou encore les lignes directrices.
Cette vidéo devrait vous aider à y voir plus clair sur les différents types de compositions à votre disposition ⬇️.
De nouveau, si vous manquez d’inspiration, je vous conseille de regarder ce qui s’est déjà fait sur ShotDeck.
L’éclairage de vos plans
Pour un rendu cinématographique, l’éclairage de vos plans est primordial !
Alors, soyons honnêtes ! Je suis loin d’être expert à ce niveau, car je compose mes plans avec les éclairages les plus fondamentaux que sont les practical light et la lumière naturelle.
Practical light : Les practical lights sont des luminaires visibles à l'écran qui servent à éclairer une scène de manière naturelle, comme des lampes, des bougies ou des lampadaires.
Cependant, avec ce type d’éclairage, vous pouvez déjà donner suffisamment de contraste et/ou de profondeur à vos plans.
Exemples ⬇️
Toutefois, jouer avec ces deux éléments uniquement peut devenir contraignant. Par exemple, sur l’image ci-dessous où je suis dos à la lumière, mon visage est sous-exposé.
Voici un Starter Pack pour maîtriser son éclairage :
Ulanzi Tube vidéo VL110 RGB (je viens d’en acheter et c’est vraiment cool)
Étape 3 : La post-production
Dans les étapes de la création d’une vidéo, la post-production est sans doute celle qui excite le moins les foules. D’ailleurs, les créateurs délèguent cette partie dès qu’ils le peuvent.
Définition post-production : La post-production consiste à éditer et à assembler ce qui a été enregistré préalablement pour créer la vidéo finale. Cela inclut le montage des séquences, l'ajout de musique, d'effets visuels et sonores, l'étalonnage et tout autre travail nécessaire pour peaufiner et finaliser la vidéo avant sa publication sur YouTube.
Personnellement, j’ai longtemps haï cette phase pour plusieurs raisons :
Le montage vidéo devenait vite chronophage (et ennuyant)
Je perdais des heures à trouver les bonnes musiques
Le résultat final escompté n’équivalait jamais les vidéos de gros Youtubeurs (pas assez de dynamisme, d’effets visuels, de Motion Design, etc..)
Puis, j’ai compris qu’une bonne vidéo (en particulier sur du vlog), c’est un montage simple et qui se prépare en amont.
Simple — par la composition de sa timeline = fini les montages compliqués ⬇️
Préparer en amont — en storyboardant une vidéo, il est plus simple de dérouler sa vision final d’un projet.
En tout cas, il y a trois phases que j’ai dégrossies ici quand on passe à l’étape post-prod.
Phase 1 : Organisation de votre carte SD sur un SDD + dérushage + assemblage de vos plans
Quand on vlog, on peut vite accumuler des centaines de rushes qui pèsent lourd sur sa carte SD. L’une des méthodes que j’ai rapidement appliquées (merci la chaîne Youtube Grain), c’est d’organiser mes montages vidéos avec un SSD (lien de celui que j’utilise)
Puis, je derush mes plans dans ma timeline avant de les assembler selon le storyboarding. Ni plus, ni moins.
Pour bien comprendre cette partie, je conseille les vidéos de Grain.
→ Vidéo pour monter avec Final Cut
→ Vidéo pour monter avec Adobe Premiere
→ Vidéo pour monter sur Davinci Resolve
Phase 2 : Musique + Sound Design + voix-off
Ok, vous avez derushés vos plans et organisé votre timeline. Maintenant, il faut agrémenter votre vidéo de musique ou de sound-design.
Pour cela, je vous conseille de faire une veille à travers les différentes plateformes disponibles (Epidemic Sound, Artlist, MusicBed ou même Spotify) mais également d’avoir un fichier “Sound Design” dans votre SDD où vous allez, au fur et à mesure, répertorier des sons qui pourront être utilisés dans vos futures vidéos.
De mon côté, la plupart des sounds design proviennent d’Audiio, d’Epidemic Sound ou du site gratuit Freesound, où il y a quelques pépites moyennant la création d’un compte. En tout cas, plus vous ferez de la veille, moins vous passerez de temps sur cette partie.
Ensuite, j’ajoute les voix-off que je “compresse” grâce à l’outil “compresseur” de Final Cut qui donne plus de profondeur et de rondeur à ma voix.
Deux outils que j’utilise pour améliorer l’audio de mes vidéos :
Phase 3 : Étalonnage
Aaaaah l’étalonnage ! L’une de mes parties préférées ! C’est à cette étape que je donne la DA de mes vidéos. Et ne pensez pas que j’y passe des heures !
Ajout d’un LUT
Le format dans lequel je filme (en v-log) ne permet pas de pousser l’étalonnage à son maximum. Mais pour être honnête, je n’ai pas comme objectif de gagner un Oscar du meilleur étalonneur. Mon objectif, c’est de respecter ma DA et que ça soit beau. De ce fait, j’utilise un LUT qui s’appelle “Film Vision” et qui donne ce look que j’aime beaucoup.
Sur internet, il existe des centaines, voir des milliers de LUT. À vous de fouiller pour trouver celui qui vous correspond le mieux.
Luminance entre 0 et 100
Une fois le LUT mit, je vérifie que mes plans sont dans la bonne zone de luminance — c’est-à-dire que le noir touche 0 et le blanc, 100.
Donner un effet Milky Black
J’ai découvert le milky black assez tôt dans le processus d’étalonnage grâce à ce Youtubeur. Concrètement, cela apporte un effet de profondeur/laiteux à toutes les couleurs noires présentes sur le plan.
Pour réaliser cet effet, créez juste cette effet de courbe en bas à gauche.
Ajouter du grain
On me demande souvent comment je fais pour avoir un grain dans mes images. Et spoil alert : c’est quelque chose que j’ajoute en post-production uniquement.
En effet, avant que les caméras numériques fassent leurs apparitions, les vidéastes filmés sur des caméras 35mm ; d’où l’effet de grain qui ressortait directement sur bobine.
Pour avoir un effet de grain directement depuis une caméra numérique, il n’existe pas d’alternative que la post-prod.
Effet Romantique
Enfin, la dernière touche magique, c’est l’ajout d’un effet “Romantique” qui vient donner un voile blanc/flottant sur mes plans. Cela vient aussi adoucir les lumières en autres. Il existe des tutos Youtube sous le nom “halation effect”.
Le montage touche presque à sa fin !
À ce stade, 99% du travail a été fait. Mais avant d’exporter le fichier, je m’accorde toujours 3 à 4 jours de “respiration créative” qui me permettent de prendre du recul sur ce que j’ai fait afin d’avoir une vision claire des détails à améliorer.
Voilà, je pense avoir bien dégrossi mon processus de création !
Éventuellement, je pourrais organiser toutes ces informations dans un espace Notion qui servirait de ressources et sur lequel vous pourriez vous appuyer. De nouveau, à vous de me dire.
En tout cas, j’espère que ce guide complet vous aidera à créer vos propres vidéos Youtube cinématographiques. N’hésitez pas à partager, liker ou à m’écrire si cela a été le cas.
📚 La FAQ 2.0 d’avril
Pour la FAQ d’avril, je réponds à cinq questions que m’a posées Alexandre sur Linkedin et qui complète bien ce que je vous ai partagé plus haut.
Quel est le meilleur angle pour filmer nos activités, notre quotidien, sachant que je me filme seul avec mon téléphone. Un trépied quelque part ? Poser le téléphone face à soi ?
Si tu veux documenter ton quotidien (sans trop de prises de tête), tu peux filmer avec des plans larges. On t’y verra toi et ce que tu fais avec le minimum de recherche en termes de composition.
Si tu veux pousser le truc un peu plus loin, tu peux varier avec trois angles différents sur une même scène.
Un plan large où on voit l’environnement dans lequel tu es (ce qui l’introduit)
➡️ Exemple : Alexandre s’assoit sur le canapé de son salon avec un livre à la main
Un plan medium où on voit ce que tu fais
➡️ Exemple : Alexandre est en train de lire sur son canapé
Un plan serré plus centré sur toi ou ce que tu fais
➡️ Exemple : On voit plus précisément ce que tu lis ou ce que tu ressens en le lisant
Quelle transition réalisée entre ces scènes ?! Des courtes vidéos de soi ou d’un élément du décor important en gros plan, par exemple ?!
Différentes transitions s’offrent à toi (et que j’utilise) :
Fondu noir — qui permet de créer une nette démarcation entre deux environnements/sujets différents
Titrage — Chapitre 1, Chapitre 2, etc..
Différents plans larges — pour introduire le nouvel environnement dans lequel tu es
Mais les transitions font partie d’un tout ; c’est-à-dire qu’elles aient du sens par rapport à ce qu’il se passe avant/après et de façon générale au rythme de ta vidéo.
Comment choisis-tu les lieux et les sujets que tu évoques ?!
Les sujets partent souvent de problématiques que je vis (d’où le fait que ça soit de la documentation). Mais cela peut être aussi le fruit d’un livre que je lis ou d’un sujet que j’ai envie de traiter.
Les lieux dépendent du sujet à traiter. Par exemple, si je veux documenter 7 jours sans réseaux sociaux, la logique voudrait que je le fasse dans un endroit neutre où la déconnexion est complète.
La question à se poser surtout, c’est “comment vivre ce que je veux raconter ?”
Ajoutes-tu une voix off après ou bien c’est plus cool de parler direct pendant la scène ?!
Je conseille de toujours enregistrer les voix-off en post-production, au calme, dans un environnement maîtrisé. Par exemple, dans ta chambre, sous un drap 😅 ! De préférence à la fin du tournage et avant le montage.
Est-ce que toi, tu te fixes un script défini et un storyboard pour définir chaque scène et plan, ou bien, tu laisses libre cours ?!
Les deux. Dépendamment du format vidéo à tourner, de ce que je suis capable de produire ou de l’inspiration du moment.
PS : N’hésitez pas à me poser vos question en privés sur Instagram, Linkedin ou ici ⬇️.
🧑🏻🎨 Une aventure coupée du monde.
L'année dernière, j'ai rencontré Robin lors de l’évènement Défi Briques à Marseille. Et depuis ce jour à aujourd’hui, la manière dont il créait ses vidéos a radicalement changé.
C’est simple, construit, et j’aime beaucoup !
Merci de m’avoir lu jusqu’ici !
N’hésitez pas à me donner votre avis sur l’édition ou venir poser vos questions directement sur Instagram ou Linkedin.
À bientôt ❤️.
PS : Si l’édition vous a plu, vous pouvez cliquer sur le “❤️” juste ici ⬇️.
À travers l’édition du jour, j’ai utilisé des liens d’affiliations Amazon qui permettent de soutenir mon travail quand vous passez commande. En aucun cas, le coût de cette affiliation est imputée sur votre facture finale.
Wooow ! Merci pour ce partage, ça va m'inspirer de ouf !
Surtout au niveau des plans, je bloque très souvent à trouver un plan pour raconter mon histoire 🙏🏼