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Bienvenue au 20 abonnés de -Plot.
Très heureux de vous retrouver pour cette 1ère édition.
Avant d’aller plus loin, j’ai créé une page “à propos” qui explique qui je suis, à qui est adressé la newsletter et ce que vous allez retrouver dans les prochaines éditions (même si rien n’est figé dans le marbre).
Aussi, les éditions sont parsemées de lien affiliés Amazon. Quand vous commanderez (par exemple, un livre), la plateforme me reversera un pourcentage, mais qui n’affecte en rien votre facture finale.
Un réflexe qui permet de soutenir cette newsletter gratuite, écrit avec amour 😍.
Sur ces belles paroles, bonne lecture 📖
SOMMAIRE :
💡 Le -plot. du jour
▶️ Les bases du storytelling (schéma narratif, voyage du héros)
📚 La bibliothèque du storyteller
▶️ Une recommandation de contenu (article, livre, vidéo, outil)
🎶 La Playlist du Storyteller
▶️ Un artiste à découvrir pour vos vidéos.
🧑🏻🎨 La leçon storytelling de …
▶️ Découvrez un Youtubeur sur lequel s’inspirer
📽 Bonus : Mon travail sur Youtube
▶️ J’ai vécu 7 jours en van (et ça a changé ma vision de la vie)
💡 Les bases du storytelling
“Notre espèce animale n’est ce qu’elle est que parce qu’elle se raconte” Michel Foucault
Depuis l’ère paléolithique, l’Homme ne cesse de se raconter. Via les vitraux des églises, au cinéma, jusqu’au stories Instagram.
Ces histoires se transmettent entre génération, culture et pays. Pour certaines, elles ont traversé les millénaires (L'Iliade et l'Odyssée). Quant à d’autres, elles ne durent que quelques secondes.
Mais qu’ils s’agissent d’un livre, d’un film ou d’une story, l’Homme ressent un besoin profond de se raconter. Pourquoi ?
Il faudrait plusieurs éditions de -Plot. pour expliquer en détail ce besoin intrinsèque. Mais vous n’êtes pas ici pour des leçons d’histoire, mais plutôt pour comprendre les rouages des meilleurs storyteller sur Youtube, Instagram, Tiktok ou toutes plateformes sur lesquelles vous souhaitez publier.
Alors, si on en revient purement à la vidéo, je note 3 raisons humaines et sociales qui expliquent le besoin de se raconter :
Susciter de l’émotion : quand vous êtes exposés à une histoire, votre système limbique se met en route. Les émotions affluent. Et elle vous connecte aux autres
Générer de l’identification : le storytelling est un excellent moyen pour les spectateurs de s’identifier à un créateur. Cela se traduit par un “je vis ça moi aussi - je ne suis pas seul(s).” ou “il a mit des mots sur ce que je ressens”.
Provoquer des réactions en commentaires : pour préparer mes contenus, j’ai l’habitude scroller les commentaires de vidéo qui aborde le même sujet. Parfois, cela m’aide à trouver des idées, des problématiques auxquelles répondre. Et à chaque fois, je suis envieux de l’espace commentaire des vidéos de Nathaniel Drew. C’est une succession de paragraphes où les spectateurs partagent leurs expériences personnelles.
Aujourd'hui, dans un contexte concurrentiel, où l’attention des spectateurs est réduite à quelques secondes, le storytelling joue un rôle essentiel pour inspirer, convaincre, fédérer, favoriser le passage à l'action et surtout, donner du sens à nos vidéos.
Néanmoins, le storytelling laisse difficilement place à l’improvisation. Heureusement, il y a des structures et des techniques qui vous permettront d’embarquer le spectateur dans votre récit.
Comment utiliser le storytelling ?
Il existe des centaines, voire des milliers de façons de raconter une histoire. Ne vous inquiétez, nous reviendrons sur les subtilités du storytelling, au fil des éditions.
Cependant, le corps même d’une bonne histoire tient en deux structures assez simples à mettre en place.
Le schéma narratif
Le schéma narratif est l’approche la plus simple à utiliser pour vos contenus vidéos. En fait, c’est comme si vous suiviez une recette de cuisine, en ajoutant vos propres ingrédients.
Prenons l’exemple du Youtubeur @NicolasSaypharath avec sa vidéo : “Quitter Notion pour Obsidian” qui cumule 115K vues et qui lui a permis d’atteindre 10k abonnés.
La situation initiale
Le protagoniste de l’histoire est dans une situation connue et confortable. Rien n’entrave sa petite vie paisible.
Exemple : Nicolas aime lire, beaucoup lire (biographie, marketing, business). À tel point qu’il s’est organisé un coin lecture. Pour lui, les livres sont le meilleur moyen de se nourrir intellectuellement.
L’élément perturbateur
Néanmoins, un élément perturbateur vient rompre de manière permanente la quiétude de la situation initiale : il s’agit d’un véritable bouleversement, sans aucun retour en arrière possible.
Ici, on oblige le protagoniste à explorer un monde inconnu (un monde intérieur comme extérieur).
Exemple : Nicolas emmagasine des connaissances mais qu’il a l’impression d’oublier tout de suite après.
La quête et les péripéties
À cette étape, le protagoniste est en mouvement, vers une destination inconnue qui lui permettra de revenir à sa situation initiale (ou pas !).
Exemple : Nicolas s’en va en quête d’un système qui lui permettra de sauvegarder tout ce qu’il lit. Ce qu’on appelle un second cerveau. Sur le chemin, il découvre Notion, puis Obsidian qui semble mieux convenir à sa personnalité.
Le climax
Le climax est le point culminant, le point plus puissant qui se produit vers la fin de l'histoire. Ici, on découvre si le protagoniste retrouve de la stabilité dans sa vie. Souvent, il doit affronter un dernier obstacle pour y arriver.
Exemple : le truc c’est qu’Obsidian est un outil compliqué à utiliser et Nicolas ne sait pas comment organiser les informations qu’il consomme. Heureusement, il découvre le livre de Tiago Forte qui propose une méthode implacable pour se créer un second cerveau.
Le dénouement
Le protagoniste retourne à son point de départ avec de nouveaux apprentissages. Le dénouement peut être un happy ending, un retournement de situation, une fin ouverte, etc.
Le principal étant que le protagoniste doit en ressortir grandit.
Exemple : Nicolas ne lit plus pour rien. Et il peut utiliser ses notes pour ses futures créations.
Le voyage du héros de Joseph Campbell
Le voyage du héros est une structure narrative développée par Joseph Campbell dans son livre “Le héros aux mille et uns visages” (1949).
Ici, l’approche est un brin plus complexe, car il mêle le schéma narratif tout en ajoutant des personnages supplémentaires, comme des mentors, des méchants ou encore des défis et des tentations qui peuvent renvoyer le protagoniste dans ses retranchements.
Si on en revient à la vidéo de Nicolas, on peut la découper ainsi :
Le mentor - Killian Talin lui découvrir un créateur qui utilise Obsidian. Puis Nicolas découvre Tiago Forte et la méthode P.A.R.A
Le méchant - Lui-même (ses propres croyances, ses propres freins)
Les défis et tentations - Ne pas utiliser finalement Obsidian car le système est compliqué à appréhendé.
D’ailleurs, vous n’avez pas forcément besoin d’un GRAND MÉCHANT pour pimenter votre storytelling ; ni qu’il soit personnifié. Par exemple, vous pouvez représenter un “méchant” par des éléments extérieurs qui peuvent créer des défis, des conflits et des obstacles que vous, votre entreprise ou même vos clients devront surmonter.
Dans mon cas, mes défis actuels sont de trouver mon lieu de vie, de comprendre qui je suis, apprendre à naviguer dans le milieu de la création ou encore avancer sur mes problématiques de la vingtaine. Ce sont ces éléments là que j’utilise comme “méchant” dans mes contenus.
Rappelez-vous, le storytelling sert à de l’identification ; les problèmes du quotidien sont un bon point de départ.
Enfin, comme dans le schéma narratif, le protagoniste vit un moment de climax (ici l’Abysse) avant de vivre une transformation avec laquelle il reviendra auprès des siens (sa situation initiale).
📚 Pixar Storytelling : Rules for Effective Storytelling Based on Pixar's Greatest Films
En 2021, je lisais “Pixar Storytelling Rules for Effective Storytelling Based on Pixar's Greatest Films” de Dean Movshovitz.
Ici, il partage toutes les techniques de storytelling qui permettent, au studio Pixar, d’émerveiller petit et grand.
J’en retiens 3 pour vous.
Technique 1 : PLUS D'INCONFORT = PLUS D'HISTOIRE
“La plupart des bonnes histoires tournent autour du fait d'observer un personnage lutter en dehors de sa zone de confort. Pixar parvient constamment à déterminer ce que veut le protagoniste par-dessus tout, pour ensuite lui opposer exactement le contraire.”
Je l’expliquais précédemment, le storytelling est un voyage entre confort-inconfort-confort. Et dès que le protagoniste est en situation d’inconfort, il fait tout pour retrouver sa zone de confort.
“Pour vraiment perturber un personnage, vous devez créer une faiblesse ou une peur que vous pouvez exploiter. C'est pourquoi Pixar crée un problème préexistant dans le monde de chaque protagoniste.”
Et plus l’inconfort est grand, plus les actions, les décisions et les émotions le seront, plus le spectateur sera captivé par votre histoire.
Technique 2 : Créer de l’empathie
Nous pardonnons à nos ami(e)s leurs transgressions, car nous les connaissons mieux et comprenons d'où ils viennent. On appelle ça l’empathie, et il est crucial que vous en suscitiez chez vos spectateurs.
Pour créer de l’empathie, 3 pistes d’explorations :
Vous pouvez ajouter des détails personnels à votre histoire. C’est encore mieux si ces détails servent le récit (vous avez un chat, un objet fétiche ou encore vous détestez les araignées)
Prendre le temps de construire un récit narratif sur votre situation initiale, expliquer à quel point vous y êtes bien dedans (vos habitudes, vos routines, vos liens affectifs)
Vous mettre dans des situations où vous souffrez (pas besoin de gravir l’Everest pour ça)
Attention : l’empathie est à utiliser judicieusement pour ne pas tomber dans la pitié ou l’aversion.
Technique 3 : La fin doit être imprévisible
Je déteste regarder un film et de deviner la fin à la moitié du script. Vous savez les happy-end à la “ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants”.
“Une bonne conclusion doit avoir du sens sans être prévisible”
Par exemple, il est intéressant que le protagoniste lui-même n’ait aucune conscience et n’anticipe pas l’effet du voyage dans lequel il s’est embarqué.
3 questions à se poser pour créer une bonne fin à votre vidéo :
Votre conclusion est-elle le fruit du hasard, ou est-elle liée par une chaîne de causalité aux actions de votre personnage ?
Nous révèle-t-elle quelque chose de nouveau sur la personnalité de votre personnage ?
Enfin, est-ce que votre histoire change-t-elle quelque chose chez vos spectateurs ?
PS : Malheureusement, le livre n’est pas disponible en français.
🎶 Adrián Berenguer, compositeur Catalan.
Adrian Berenguer est un musicien et compositeur espagnol spécialisé dans la création de musique pour des productions audiovisuelles, notamment le cinéma, les publicités et les jeux vidéo.
De mon côté, je l’ai découvert grâce à Nathaniel Drew (oui j’adore ce créateur). Je l’ai entendu, Shazam et hop, il est devenu l’un des artistes qui m’accompagne dans mes vidéos.
Mes coups de cœur de cet artiste :
Little Things,
Breathing,
Ground Control,
Vous pouvez télécharger ses musiques sur Artlist (si vous souhaitez monétiser vos vidéos) ou via sa chaîne Youtube (mais attention aux droits d’auteur).
🧑🏻🎨 La leçon storytelling de Colt Kirwan
De mon point de vue, il est “facile” d’acheter un trépied, de se procurer une caméra et d’expliquer à vos spectateurs « comment utiliser un appareil photo » depuis votre chambre.
Certes, c'est mieux que de ne rien faire du tout. D’autant qu’à la fin, le spectateur apprendra tout de même quelque chose.
Mais réfléchissez bien — si c’est facile, cela signifie que tout le monde peut le faire, n’est-ce pas ?
Maintenant, imaginez expliquer à votre spectateur comment utiliser une caméra en utilisant la caméra dans différents endroits de New York ? Vous n’êtes plus seulement spectateur mais vous devenez acteur de la vidéo.
C'est pourquoi j'aime le travail de Colt Kirwan. À travers ses vidéos, il s’est prendre un sujet revu et revu sur Internet en le traitant d’une manière complètement unique.
nb : juste, regarder la vidéo, vous allez saigner du nez.
Alors, je sais, il développe ses skills de vidéaste depuis de nombreuses années et tout le monde ne peut pas réaliser la même chose. Mais le point que je veux souligner ici, c’est : avec ce que vous avez en votre possession (compétence, matériel, temps), comment pouvez rendre votre contenu unique ?
J’ai trois questions que vous pouvez vous poser avec ça :
Comment puis-je vivre ma thématique ?
Comment puis-je l’incarner ?
Qu’est-ce que je veux relever dans mon prochain contenu ?
📽 J’ai vécu 7 jours en van (et ça a changé ma vision de la vie)
Début août, je suis parti vivre 7 jours dans un van avec mon frère. D’Arcachon jusqu’à Biarritz, je savais que j’allais vivre une aventure qui allait changer quelque chose.
Mais je ne savais pas encore quoi.
Merci de m’avoir lu jusqu’ici !
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À bientôt ❤️.
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